Depuis la création de ce blog, j'ai fait figurer dans la colonne de gauche la mention usuelle : "L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération". Je viens de la racourcir en enlevant "A consommer avec modération", afin de respecter une décision de justice obtenue par l'ANPAA, l'Association Nationale de Prévention en Alcoologie et en Addictologie qui considère que l'appel à la modération n'est pas prévu par la loi Evin et qu'il tend à relativiser la portée du message qui indique que "L'abus d'alcool est dangereux pour la santé".

Evidemment, j'ai un peu envie de demander aux médecins de l'ANPAA s'ils peuvent me citer des abus qui ne sont pas mauvais pour la santé...

Mais finalement, je me plie de bonne grâce à cette décision imbécile : puisque la justice veut nous condamner à ne plus faire la promotion de la modération, me voilà contraint à faire l'apologie de l'ivresse.

Ah l'ivresse ! Muse du poète, consolatrice des affligés, inspiratrice de l'artiste...
Combien d'œuvres d'art, combien d'élans amoureux, n'auraient jamais existé sans l'ivresse ?
Puisque l'ANPAA veut s'arroger l'exclusivité de la modération, il nous faut maintenant chanter avec Musset "Vive l'amour que l'ivresse accompagne !"

Dans le même temps, les tristes sires de l'ANPAA attaquent également la campagne de communication des vins du Val de Loire, estimant que les slogans "enfin des jeunes qui ont du goût" et "qui ose dire que jeunesse ne rime pas avec délicatesse ?", inciteraient la jeunesse à la consommation d'alcool.

Je ne suis pas certain que les jeunes, plus adeptes de vodka, de premix et de bières fortement alcoolisées, aient attendu de tels slogans pour accomplir leur premières expériences éthyliques...

Le Tribunal de Grande Instance de Paris doit rendre son verdict le 10 juillet. Si l'ANPAA est déboutée, j'ai bien envie de vous recommander de fêter ça un verre de ou de en main. Mais je n'ai plus le droit de vous recommander de le faire avec modération... C'est trop bête.



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